Rencontre avec Max Ducos

Dans le cadre de rencontres avec des auteurs et illustrateurs de littérature de jeunesse, organisées par les documentalistes et bibliothécaires des CRD de l’IUFM d’Aquitaine, Max Ducos a animé une rencontre au CRD de Mérignac le 5 février 2013.

Commençons par un petit portrait de cet auteur ! Né en 1979 à Bordeaux, titulaire d’un baccalauréat littéraire, il entre à la faculté des Arts plastiques de Bordeaux et y demeure jusqu’en 2002, date à laquelle il obtient sa licence. Durant les quatre années suivantes il étudie à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Dans le cadre de sa formation, il a réalisé un projet de fin d’étude : Jeux de piste à Volubilis, publié en 2006 aux éditions Sarbacane. Cet album lui permet de lier sa passion pour la peinture à celle des livres pour enfant. Il a d’ailleurs remporté en 2008 le Prix des Incorruptibles, décerné par les enfants ainsi que le Prix Versels en Belgique. En 2008, il publie un second album intitulé L’Ange disparu – qui explore l’histoire de la peinture – puis en 2010 Le Carnaval des dragons et Vert Secret en 2011. À côté de son travail d’illustrateur, Max Ducos peint, parallèlement à ses études à l’École des Arts Décoratifs, il a notamment exposé ses œuvres, à la galerie Philippe Frégnac dans le quartier de Saint-Germain des Prés.

© Max Ducos
© Max Ducos

Jeu de piste à Volubilis met en scène la quête initiatique d’une fillette solitaire qui découvre dans son bureau une lettre mystérieuse. C’est le début d’une chasse au trésor tandis que plusieurs indices sont cachés dans chacune des pièces de la maison Volubilis qui l’intrigue et l’inquiète. Au fur et à mesure que le personnage découvre les pièces de cette grande maison, il entre en dialogue avec l’espace qui est propice au jeu grâce à ses formes géométriques et à son architecture moderne. La fillette peut grimper, explorer l’espace et ainsi découvrir sa propre maison. Au fil de la lecture, on peut apercevoir des œuvres, des références artistiques retravaillées (Picasso, Le Corbusier, Mondrian) mais elles demeurent au second plan. L’auteur, en effet, met davantage l’accent sur le récit, l’aventure qui captive l’enfant. C’est pourquoi ces références ne doivent pas être à tout prix comprises, la compréhension pourra venir plus tard.

© Max Ducos
© Max Ducos

Dans Vert Secret Max Ducos part d’une dispute pour aborder la relation amoureuse entre deux enfants, Flora et Paolo toujours dans une chasse au trésor mais cette fois-ci dans un jardin à la française. Le jardin permet à l’auteur de parler d’amour en faisant référence au langage des fleurs, chacune d’entre elles exprime un sentiment (que l’on retrouve à la fin de l’ouvrage sous forme de lexique).

 

Pour créer les décors de ses albums, Max Ducos s’inspire de ses voyages ou de films d’animation. L’auteur accorde une grande importante aux lieux : en effet, une fois le thème central de son album choisi, il commence par créer un lieu, c’est-à-dire l’environnement dans lequel l’enfant va évoluer. Pour élaborer cet espace, il réalise une maquette 3D. Il y intègre ensuite des sculptures et des peintures d’artistes connus – qui sont retravaillées – puis il écrit l’histoire et fait interagir le personnage et l’espace. Max Ducos travaille longtemps sur les illustrations, élément primordial en littérature de jeunesse.

Si vous voulez en savoir d’avantage sur Max Ducos, voir son site professionnel : http://www.maxducos.com/

Pour approfondir, on peut également mentionner l’article « Du jeu, des enfants, des livres : les albums ludiques de Max Ducos » de Christiane Connan-Pintado – maître de conférence en langue et littérature française à Bordeaux IV (IUFM d’Aquitaine) – paru en septembre 2010 dans la revue Nous voulons lire. 

@jmainhaguiet